LE FILM
Nous avons eu envie de donner la parole à ces mauvais élèves devenus adultes et fouiller avec eux leurs souvenirs d’école. Après un article paru dans le Dépêche du Midi au sujet du film, nous avons reçus de nombreux appels pour témoigner. Le plus surprenant est qu’ils n’ont pas tous le profil du cancre issu de milieu défavorisé, loin de là. Et les filles sont aussi concernées que les garçons... Nous avons donc filmé des adultes aux profils les plus divers qui montrent bien que l’image du mauvais élève dépasse les stéréotypes du genre.
"Ce documentaire émouvant, drôle, parfois insolent à juste titre, interpelle les écoliers que nous avons tous été... Il intéressera aussi le milieu enseignant ouvert à la critique et à la recherche d'un idéal éducatif où même et SURTOUT devrait-on dire, les mauvais élèves trouveront leur place."
L’école va mal. Tout le monde s’accorde là dessus. On interroge les profs, les pédagogues, les syndicats, les ministres, mais on entend peu les élèves. Et encore moins les mauvais élèves... C'est l'objectif de ce documentaire. Asseyez vous un moment à leur place et écoutez les, ils ont des choses à dire !
Cédric, Michel, Sam, Isabelle, Loïc, Fanny… Ils ont 20 et 70 ans et tous sont d’anciens mauvais élèves. Ils ont souvent fréquenté plusieurs établissements, publics et privés, goûté au pensionnat, à l’internat, connu les errances de l’orientation, les bacs «poubelles». Ils étaient sans doute trop rêveurs, trop lents ou agités pour tenir dans les cases de l'Education Nationale et en sont sortis par la petite porte...
Aujourd’hui ils sont adultes mais toujours fortement marqués par leur passé scolaire. Comment l’ont-ils vécu ? Comment expliquent-ils leurs difficultés avec le recul de l’âge ? Quel regard portent-ils sur le système scolaire français et ses méthodes ?
UN FILM CONTRE L’ÉCOLE ?
Bien que les témoignages laissent parfois songeurs quant à la façon dont l'école traite des enfants en difficulté scolaire, ce n'est pas un film contre l'école mais plutôt un film pour la faire évoluer et faire remonter aux responsables de cette noble institution, le vécu de ceux qui ont souffert de ses méthodes.
En fouillant la mémoire des mauvais élèves d'hier nous y trouverons peut-être des réponses aux échecs scolaires d'aujourd'hui. C'est un "feed back", un retour d'expérience de ceux qui n'ont pas pu intégrer le système scolaire tel qu'il est conçu et qui désormais ont assez de recul pour juger leur parcours et les raisons d'un échec.